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Quelles obligations légales, réglementaires et juridiques pour un potier ?

Artisan d'art, le potier conjugue techniques ancestrales et technologies contemporaines afin de façonner ses créations parfois fonctionnelles, parfois décoratives.

Egalement appelé céramiste, il fabrique des objets en terre cuite, en faïence, en porcelaine ou en grès. Il sélectionne ses argiles en fonction de l'objet à réaliser : des théières, des vases, des saladiers, des pots pour le jardin, etc.

Si la plupart des potiers exercent seuls dans leur atelier, en tant qu'artisan-commerçant, certains font le choix de mettre leurs compétences au service de l'industrie.

Le potier artisan-commerçant qui s'installe à son compte aménage souvent son atelier de façon à pouvoir exposer et vendre ses créations. De plus, il sillonne les marchés de potiers et les salons à travers la France. Il ouvre également ses portes lors des Journées européennes des métiers d'art.


Dans le cadre de cette double activité, artisanale et commerciale, à quelles obligations légales et réglementaires est-il soumis ?
Sous quel statut juridique peut-il exercer ?

Quelles obligations légales, réglementaires et juridiques pour un potier ?

En termes d'obligations légales et réglementaires

Pour se prévaloir de la qualité d'artisan, le potier doit, à minima, être titulaire du CAP tournage en céramique, ou décoration en céramique.

Artisan d'Art, le potier peut demander le titre de maitre artisan en métiers d'Art au moment où il enregistre son entreprise au Répertoire des Métiers.

Ce titre lui permettant de valoriser son savoir-faire aux yeux du public.


Il doit adresser sa demande à la Chambre Régionale de Métiers et de l'Artisanat en y joignant les justificatifs suivants :
> Soit il possède le Brevet des Métiers d'Art (BMA) céramique d'art et exerce depuis 2 ans minimum ;
> Soit il est titulaire de diplômes autres que le BMA, exerce depuis 8 ans minimum et a formé 3 apprentis minimum.

Une autre mesure permet de favoriser la promotion des artisans : Le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) qui permet à l'entreprise artisanale de solliciter un crédit d'impôt création de 15 % concernant ses dépenses en termes d'innovation.

Indépendamment de sa spécialité ou de son titre, le potier-céramiste doit, en tant qu'artisan, souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle (RC Pro), et assurer son atelier-boutique.

Utilisant de nombreux outils plus ou moins coupants, au moins un four à gaz et des substances plus ou moins chimiques (vernis, peintures...), il est confronté au quotidien, à :

> des risques de brulures,
> des risques de coupures
> la poussière,
> des charges lourdes.

Il peut se prémunir contre ces risques en portant ses EPI et en utilisant des fours équipés de fibres céramiques réfractaires.

Son atelier-boutique étant ouvert au public, il doit répondre aux exigences réglementaires de l'ERP, tant en termes d'accessibilité à tous que de sécurité.


En termes de statut juridique

L'artisan potier a besoin à minima d'un tour, d'un four à gaz, d'une croûteuse, de sa matière première et d'un local pour pouvoir exercer son art.

L'importance de ses investissements est donc incompatible avec le régime fiscal de la micro entreprise (auto-entrepreneur).

Seul, il peut créer sa société unipersonnelle : une EURL ou une SASU, qui lui permettra d'accueillir ultérieurement un associé si l'opportunité se présente.

De plus, une société est toujours plus crédible aux yeux des banques et des fournisseurs.

Artisan-commerçant, il doit s'inscrire simultanément au Registre du commerce et des sociétés (RCS) et au Répertoire des Métiers (RM).


Quoiqu'il en soit il est judicieux de rencontrer un expert-comptable pour valider son statut juridique, tant ce choix a des conséquences sur la protection sociale et la fiscalité de l'artisan.


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